Version 1.02 – Juillet 2017

Ce texte fait partie d'une série d'articles consacrés à la description de la méditation pratiquée dans le Bouddhisme Théravada. La lecture préalable du premier article (présentation générale du Vipassana) est nécessaire pour comprendre cette page.

Cercle vicieux entre connaissance, attention et esprit

«...La conscience que ceci est 'un corps' (ou 'la production d'une appétence' ou 'un état d'esprit' ou etc.) est établie en lui dans la simple mesure nécessaire à la connaissance et à l'observation attentive. Ainsi il (l'esprit du moine) demeure libéré, ne s'attachant à rien dans le monde...»

Oui, on tourne en rond: il faut être "conscient" juste ce qu'il faut pour connaître et établir "l'attention". Mais il faut être "attentif" juste ce qu'il faut pour pouvoir être "conscient", etc. Ainsi naît et meurt à chaque instant l'esprit dont on a besoin pour bien méditer. En méditation, gardons-nous d'être plus attentif, plus connaissant ou plus conscient que ce qu'exige l'entretien de ce cercle vicieux. On risquerait sinon de s'égarer par exemple dans des «Absorption Méditatives» (attention beaucoup trop focalisée qui nous écarte de l'établissement et de l'optimisation de l'esprit par le simple fait de ne plus s'y intéresser) ou dans des autosuggestions (conscience hypertrophiée qui hypostasie des connaissances qui ne sont pas issues des perceptions).

paul yves wery - Chiangmai 2009

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