Amnat Huit ans, huit kilos. Amnat est totalement conscient, parfaitement lucide. Il le sera jusqu'à sa dernière minute. Sa maman est à son chevet. Elle n'a, pour sa part, plus que trente kilos. L'époux qui a apporté le virus dans le foyer est, tranquille depuis cinq ans, de l'autre côté de la mort. Le garçon sait que d'autres enfants passés avant lui sur son lit sont maintenant traités par des médicaments chers et efficaces. Mais il vient de comprendre qu'il n'y aura pas accès. Je l'ai décidé de sang froid. Il est trop loin déjà. Il ne sera pas séparé de sa maman. Tout est dit? L'enfant ne mourait pas. Après un mois, j'ai craqué. J'ai manuvré pour obtenir que les Allemands prennent en charge et le fils et la mère si, avec une thérapie antivirale "à l'aveugle", j'arrivais à faire survivre l'enfant encore deux mois. Ils sont d'accord mais sont sûrs, eux, que l'enfant ne survivra pas à une thérapie lourde. De son propre chef, la mère, désenfantée, entre en salle des agonies quinze jours plus tard. Elle n'a rien, rien
que de la lassitude
Je retire la perfusion. Elle meurt quelques heures après. L'espoir peut être un poison redoutable.
Click here to send remarks, suggestions, corrections Click here to go to the Protocols Table
_______________________________________ paul yves wery - aidspreventionpro@gmail.com |