Mes frères,
Saint Benoît organise maintenant par le détail l’office divin. Il commence par les Matines de l’hiver, puis de l’été et le dimanche.
Je vais maintenant vous faire une confidence. Je ne sais pas si elle rencontrera le sentiment de l'un ou l'autre d'entre vous. Mais enfin, c'est ainsi que sincèrement ça se pose pour moi. Lorsque j'entends la lecture de ces chapitres de la Règle qui concernent l'office divin, ma conscience est agitée de frissons. Je me demande si nous ne nous sommes pas détournés de l'esprit de nos premiers pères.
Ces hommes avaient l'intention de revenir à une pratique fidèle et intégrale de la Règle de Saint Benoît. Ils ont tout mis en œuvre pour atteindre ce but. Ils ont souffert. Mais ils ont persévéré et ils ont réussi. Ils avaient promis solennellement - c'est textuellement expliqué ainsi dans le Petit Exorde - ils avaient promis de vivre selon la Règle de Saint Benoît. Or, ils faisaient autre chose.
Ils se sentaient, ils se découvraient parjures. Et ça, ils ne pouvaient plus le supporter. Et là, nous avons le premier symptôme de ce souci, de cette exigence de vérité et d'authenticité qui caractérise la réforme de Cîteaux.
Et alors, je me pose et je vous pose une question : Pour nous, qu'en est-il de l'office divin ? Lorsque nous sommes passés du latin au français, nous avons introduit un tel bouleversement qu'on ne reconnaissait plus ni Saint Benoît, ni la Règle, ni rien du tout. Depuis lors, nous nous sommes ressaisis, mais nous sommes loin d'avoir retrouvé notre générosité première.
Les jeunes, ici, n'ont pas connu cette époque. Je vais l'évoquer en deux mots seulement. On faisait beaucoup plus que ce que Saint Benoît demandait. On faisait trois fois plus. Il y avait tous les jours parallèlement à l'office canonial, l'office de la Vierge depuis les Vigiles jusqu'aux Vêpres. Et les jours de féries il y avait en plus un troisième rail avec l'office des défunts.
Et encore, on se levait à 3h du matin. A 3,07 h commençait l'office de la Vierge, Vigiles + Laudes. C'était terminé à 3,30h. Oraison alors jusqu'à 4h. A 4h, commençait l'office canonial Matines + Laudes et ça se terminait au plus tôt dans le meilleur des cas vers 5h ou 5,10h, ou 5,15h. Plus alors à cela deux tours de messes privées et on arrivait à 6,30h où on commençait l'office de Prime qui durait jusqu'à 7h. Suivait alors le Chapitre....
Naturellement on a commencé à revenir à plus de pureté. On a voulu retrouvé la pureté de la Règle de Saint Benoît. On a supprimé l'office des morts. On a supprimé l’office de la Sainte Vierge. On l’a réduit, réduit, réduit et finalement il n'en reste plus qu'une petite antienne-oraison. Mais enfin, on voulait revenir à la pureté de la Règle et c'était très bien, et c'était très beau.
Mais alors, sur cette pente on ne s'est pas arrêté et on a continué, et finalement, on est arrivé à ce qu'on avait au moment où on a changé la langue liturgique et où, vraiment ce n'était plus grand chose. Et maintenant voilà, nous avons récupéré !
Mais tout de même, tout de même ! Voilà, Saint Benoît pour l'office de nuit prescrit 6 psaumes pour le premier nocturne, 6 psaumes pour le second nocturne. Et il insiste. Demain dans la Règle, voilà ce que nous entendrons dire : On ne dira jamais moins de 12 psaumes. A Matines, non compris le Ps 3 et 94, on ne dira jamais moins de 12 psaumes, 10,11.
Eh bien, mes frères, je vais lancer un pavé dans la mare de nos habitudes bourgeoises. Et je pose la question aux participants de l'office de Nuit. Les autres, ça ne leur regarde pas ! S'ils ne viennent pas à l'office de Nuit, c'est pour des raisons de santé, des raisons de travail, n'importe quoi. Devant Dieu, ils sont parfaitement blancs.
C'est comme ça ! Et je sais ce que c'est parce que moi-même pendant des années je n'ai pas pu non plus assister à l'office de nuit ni même aux autres. Donc je les comprends très bien, très bien. Mais je me demande : Voilà, que pensez-vous ? Est-ce qu'il serait possible de revenir aux douze psaumes pour l'office de Matines, moyennant naturellement les aménagements requis ?
La durée des lectures peut être réduite. C'est prévu par le droit liturgique. Elles peuvent être diminuées de moitié, c'est à dire au lieu d'être réparties sur un an d'être réparties sur deux ans. Revoir la durée de l'oraison. Nous le faisons déjà en période estivale. Nous l'avons ramenée d'une demi-heure à un quart d'heure. Nous ne sommes pas des Carmélites qui, elles, ont de très longues oraisons privées. La priorité pour nous est donnée à l'oraison en commun, c'est à dire à l'office, à l'Opus Dei.
Aménager et réduire encore un peu ces petits temps de silence après la lecture. Il y en a qui m'ont déjà demandé. Mais enfin, à quoi est-ce que cela sert ? Que fait-on pendant ce temps-là ? Mais on rêvasse ou ? ; On est content d'être un peu assis pour se reposer !
On pourrait même encore aller plus loin. Cela se fait dans d'autres Abbayes. Puisque nous sommes de faible constitution physique, c'est de rester assis plus longtemps pendant le chant des psaumes. Maintenant, on est debout ou assis un sur deux. Mais il y a des monastères où on est assis tout le temps. On se lève uniquement pour le Gloria comme Saint Benoît le demande.
Voyez ! Il y a toutes sortes de possibilités pour ne pas aggraver la charge terrible qui pèse déjà sur nous. Mais ça, c'est uniquement je dirais au plan de l'organisation. En dessous de tout cela il y a une théologie de la vie monastique. Il y a une façon de la voir qui est bénédictine, qui est cistercienne, et qui à mon sens il serait possible de retrouver. Nous avons déjà retrouvé dans beaucoup de domaines. Mais là, il y a encore quelque chose qui, à mon sens, ne va pas trop juste.
Voilà, mes frères, j'espère que les canards n'ont pas été trop effrayés par ce caillou. Et si vous avez de bonnes idées, vous pouvez toujours me les communiquer. Dans les jours à venir, Saint Benoît va encore nous parler de bien d'autres choses. Et nous sentirons ainsi les épines de la componction pénétrer notre cœur et peut-être lui imposer d'heureuses solutions à tous ces problèmes.
Mes frères,
Dans ce chapitre 9, nous retrouvons le schéma de notre nouvel office. Et je pense que nous pouvons nous en féliciter. Car cet office ne donne pas une impression de lourdeur. Au contraire, on a plutôt le sentiment d'une certaine apesanteur comme si notre corps était en voie de spiritualisation.
Mais n'est-ce pas vraiment ce qui arrive ? Car si nous vivons correctement notre vie monastique, il faut que même notre physique soit transformé. Il y a une expérience certaine de ce que nous apportera la résurrection des morts. Il y a aussi un renouvellement d'énergie.
Après un office, même long comme l'office de nuit actuel, s'il est bien exécuté selon ce que Saint Benoît demande, on ne doit pas être fatigué; au contraire, on sent la force qui vient. Un office bénédictin est énergisant et reconstituant, ne l'oublions pas. C'est très, très important. C'est à cela qu'on mesure la qualité d'un office.
Nous allons au premier Novembre entrer dans la période d'hiver jusqu'à Pâques. Et nous allons reprendre les trois leçons - comme le demande ici Saint Benoît - sur le modèle de ce que nous avons déjà pour les Mémoires.
Maintenant, remarquons que Saint Benoît nous demande que la première parole que nous prononcions après notre repos nocturne, la toute première, soit une invocation reprise trois fois pour en marquer l'importance, le besoin qui est en nous, l'insistance, la confiance. Nous devons être exaucés. Et c'est une invitation à la louange : Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange. Et il faut qu'il en soit ainsi même avant que notre bouche ne s'ouvre. C'est quelque chose que nous portons dans notre cœur, dans notre pensée.
Vous avez là aussi une des raisons d'être du grand silence. Nous ne devons pas être encombrés avec des pensées profanes ou des pensées futiles, encore moins avec des pensées mauvaises. Notre préoccupation doit être à ce moment-là : je dois louer Dieu, je veux louer Dieu ; ma mission dans le monde, c'est la louange de Dieu. C'est la mission de tout homme mais surtout de tout chrétien et en particulier du moine.
Remarquez aussi que cette invocation, elle forme un ensemble qui met Dieu au début et Dieu à la fin. Seigneur ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera la louange de toi, si je devais le traduire d'après le latin Domini tuam. Nous avons donc là un cercle qui se ferme. Cela veut dire que tout commence Domini, tout commence par Dieu, tout est dirigé vers Dieu, tout aboutit à Dieu et repose en Dieu. Il y a là, encore une fois, tout le mouvement de notre vie monastique.
Si ce mouvement n'est pas dans notre vie, nous ne sommes pas à notre place dans un monastère. Il faut bien nous le dire. C'est à des indices pareils qu'on reconnaît, qu'on discerne une vocation vraie. Et le but, je le redis, de notre vie, comme de toute vie chrétienne, c'est la louange de Dieu.
Regardez. L'Apocalypse nous révèle que le ciel n'est rien d'autre qu'un immense et perpétuel chant de louange scandé par le cantique Alléluia, qui veut dire, louez Dieu. Donc, ce n'est jamais fini ! Au moment où on achève, c'est recommencé : louer Dieu et toujours louer Dieu. Vous allez dire : « Mais on va s'ennuyer à toujours louer Dieu ! »
Mais non, on ne s'ennuie pas à toujours louer Dieu, car le Verbe de Dieu lui-même, au sein de la Trinité, il est louange de ce qu'il est. Il se dit à lui-même avec enchantement qu'il est Dieu. Et ce n'est pas du narcissisme, mais c'est une projection, une explosion de joie qui aboutit à la création du cosmos et à notre présence à nous, notre présence consciente.
Car nous sommes venus de Dieu, de son amour, et nous sommes projetés en lui pour participer à sa vie, au comble de son bonheur. Voilà, tout cela, nous le répétons chaque jour dès notre lever. Et il est bon de le dire trois fois.
Alors vous sentez déjà que un moine pénétré de la crainte de Dieu comme le veut Saint Benoît, c'est à dire moulé dans cette crainte, façonné par cette crainte, il ne peut rien faire d'autre que louer Dieu. C'est chez lui, non pas sa seconde nature, mais sa première nature. Il est d'abord cela, une louange de son Dieu.
Mais ça se comprend : nous recevons tout de lui, nous recevons la vie, nous recevons le pardon des erreurs que nous commettons, nous recevons la force pour lutter, et finalement nous recevons la gloire dans la participation à sa vie.
On peut toujours objecter : Oui, tout cela c'est très beau, mais c'est idéalisé ! Non, ce n'est pas idéalisé, c'est la réalité ! Mais c'est nous qui sommes corrompus. Et ce qui devrait nous être naturel, ça parait quelque chose d'utopique.
Attendez ! Lorsque votre cœur sera devenu pur, lorsque vos yeux commenceront à discerner qui est Dieu et à voir sa lumière, à ce moment vous comprendrez que nous n'avons pas d'autres raisons d'exister que de participer par notre greffe sur la personne du Christ à cette vie de la Trinité qui est un chant continuel de louange. Et notre première parole après notre nuit, c'est un acte de foi dans notre destinée la plus belle.
Mes frères,
Saint Benoît a de la suite dans les idées. Ce soir, il insiste. Le premier mot du chapitre que nous venons d'entendre est à nouveau hiemis tempore, au temps d'hiver. Saint Benoît désire vraiment que son disciple soit plus fort que l'hiver, plus fort que le froid, plus fort que l'obscurité. Et il va signifier cette puissance de vie en demandant à son moine de se lever pendant la nuit et ainsi de nier le caractère impérieux du sommeil. En même temps, le moine va contester la fatalité du péché et de la mort. C'est ce que nous avons vu hier.
Je voudrais ce soir m'arrêter quelques instants très brefs sur la nature du sommeil. Avant la chute, le sommeil était extatique. Il était envoyé par Dieu. Il baignait en Dieu. Il permettait à Dieu de travailler dans l'homme.
Nous aurons encore une trace de ce sommeil extatique dans l'histoire d'Abraham, lorsqu'une profonde torpeur - donc un sommeil extatique - tombe sur lui, et en même temps une certaine frayeur qui est la crainte de Dieu. C'est la crainte du mystère. Il va se passer quelque chose. Et puis, entre les animaux partagés, il voit passer des brandons de feu. C'est Dieu qui est en train de sceller l'alliance entre lui et Abraham. C'était ainsi habituellement avant la chute.
Maintenant, le sommeil a changé. Le sommeil est le lieu de l'illusion, du cauchemar, de la tentation. Rappelons-nous ! Au cours de l'hymne des Vêpres, nous venons de demander à Dieu que notre chasteté tempère, rafraîchisse les vapeurs brûlantes du sommeil.
Les heures de la nuit consacrées à la prière nous rappellent l'extase primordiale de l'homme. Elle projettent le moine hors de lui. Elles le transfèrent en Dieu et elles lui rappellent sa véritable destinée qui est de venir de chez Dieu pour retourner à Dieu. C’est ce que le Christ dit : « Moi, je suis venu du Père et je retourne à mon Père. »
Et cela vaut - avec les nuances qui s'imposent - de tous les hommes. Nous venons du cœur de Dieu, du creux, du secret de son amour. Il nous a voulus depuis toujours. Il nous a créés. Nous venons de lui. Et puis, nous retournons chez lui, mais transfigurés alors, devenus des images de ce qu'il est, entièrement divinisés.
Nous voyons donc, mes frères, que l'office divin doit toujours être vu en référence à la grande Pâque, celle du Christ d'abord, et puis la Pâque cosmique, ce mouvement qui nous fait passer d'un état naturel à un état surnaturel, qui nous fait passer de la chair à l'esprit, qui nous fait passer de l'obscurité à la lumière, de la vie à la mort grâce à notre insertion dans la personne du Christ.
Eh bien, je vous ai expliqué cela au début de l'année dernière, au long et au large, que l'office Divin tel que Saint Benoît l'a conçu, n'est rien d'autre que la répétition, le mémorial hebdomadaire et même quotidien de la Vigile Pascale, donc de la grande Pâque du Christ.
Voilà, mes frères, après cela, je pense que nous allons goûter un bon sommeil, un sommeil que nous espérons proche du sommeil d'Adam et du sommeil d'Abraham.
Mes frères,
J'aimerais ce soir épingler une petite expression de Saint Benoît : ob honorem et reventiam sanctae Trinitatis, 9,17. Mox, dit-il, donc aussitôt tous se lèveront de leur siège par honneur et révérence envers la Sainte Trinité.
Aujourd'hui, nous nous levons et nous nous inclinons quand nous sommes assis. Et quand nous sommes debout, à la fin d'un Psaume, nous nous inclinons. C’est un geste très beau lorsqu'il est accompli avec ensemble et qu'il est poursuivi jusqu'au bout, c'est à dire lorsqu'on se relève tous ensemble en disant amen.
Cette expression de Saint Benoît est à mettre en rapport avec une autre du chapitre 19 où il dit que nous devons bien considérer comment nous tenir en présence de la divinité et de ses anges, 19,11. Lorsque nous célébrons l'office, nous ne sommes pas entre nous. Nous faisons partie d'un cercle beaucoup plus large. Nous sommes unis à une louange, à une adoration qui se chante dans le Royaume de Dieu.
Et ce Royaume de Dieu, nous n'en sommes pas séparés. Nous sommes immergés en lui. La divinité, comme dit Saint Benoît, et ses anges, donc toute la cour céleste nous est présente.
Mais pour notre malheur, nous sommes encore trop charnels. Cette louange qui se chante à l'intérieur même de la Trinité - donc les trois Personnes se contemplent, elles s'admirent, elles se respectent - donc cette louange interne à la Sainte Trinité, et autour de la Trinité, la louange des saints et des anges, c'est une réalité.
Ce n'est pas une image, ce n'est pas un mythe. C'est la réalité essentielle. C'est le fondement de toute réalité matérielle et spirituelle. L’œil d'un cœur pur contemple cette scène et l'oreille d'un coeur pur entend cette louange. Les saints, les mystiques, les poètes vivent à l'intérieur de cette beauté. Et voilà, mes frères, nous sommes invités à être unis à cette grandiose liturgie.
Donc, nous comprenons Saint Benoît qui nous dit que nous devons nous lever avec un immense respect, une immense révérence envers la Sainte Trinité. Nous ne sommes pas seuls.
Maintenant la doxologie - c'est de ça qu'il s’agit - à la fin de chaque psaume entre autre, à l'office de nuit à la fin de la leçon, cette doxologie est l'occasion pour nous de reprendre conscience de notre place à l'intérieur de cette liturgie. C'est pourquoi la doxologie doit être bien chantée. Il ne faut pas la précipiter. On se dit : « Ouf, je suis au bout du Psaume. Donc vite, vite, vite que ce soit clôturé ! »
Non, la doxologie doit se chanter calmement, posément, en détachant bien chacun des éléments. Il faut qu'on perçoive l'articulation des trois Personnes : Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit et le lien qui les unit. Cette expression, mais c'est tout un cours de théologie. C'est l'acte de foi principal contre tous les arianismes et tous les syncrétismes.
Et aussi, il faut que dans cette doxologie on perçoive, qu'on sente l'écoulement de la durée depuis les origines jusqu'à la fin : Comme il était au commencement, maintenant et toujours. On doit voir l'écoulement, on doit voir le flux de cette durée, ce flux qui nous porte et qui nous conduit vers notre accomplissement.
Donc, mes frères, je pense que nous devrions chanter cette doxologie à la fin de chaque Psaume comme nous la chantons au début de l'Office. Lorsque nous commençons l'Office, nous la chantons très bien. Essayons donc aussi de la chanter tout aussi bien à la fin de chaque Psaume.
Donc ne précipitons pas, détachons bien chacun des éléments. Cela ne veut pas dire qu'il faut s'arrêter. Mais je vous dis, c'est très important parce que ça nous fait reprendre conscience de notre place à l'intérieur de la liturgie divine, céleste et cosmique.
Et le cistercien, c'est un homme de louange par toute sa vie, mais surtout au moment de l'office. Et nous en reprenons conscience au moment de la doxologie.
Table des matières
Chapitre 9 : Combien de psaumes pour la nuit. 11.02.84
Chapitre 9 : Combien de psaumes pour la nuit. 12.10.84
Chapitre 9 : Combien de psaumes pour la nuit. 12.10.85
Chapitre 9 : Combien de psaumes pour la nuit. 11.02.86
Révérence envers la Sainte Trinité.