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www.PrevAIDS.org - SIDA et religion La modernité ainsi que les législations en Occident tendent de plus en plus à dire que les pratiques sexuelles dépourvues de violence ne font plus partie du domaine moral... S'il n’y a ni abus, ni provocation, ni violence, ni rupture de contrat il n'y a plus de raison valable de criminaliser les actes sexuels En contraste beaucoup de religions affirment haut et fort que la sexualité doit être maintenue dans le champ de la morale. Leurs principaux arguments sont théologiques (stricte lecture de certains textes sacrés ou de la tradition) et sociologiques (communément, la crainte qu’une sexualité libérée des contraintes morales favorise la dislocation des familles et fragilisent plus encore la femme et les enfants dans les pays où ces derniers sont mal protégés par la législation et les ressources financières... Les maris comme partout trompent leurs femmes mais si la morale l'interdit sévèrement, au moins ils le font en secret et continuent à nourrir et protéger leur famille légitime pour éviter un humiliant divorce).Ces religions enseignent habituellement que rien que les pratiques sexuelles qui visent la fécondité sont moralement autorisées... Toutes les autres pratiques comme l'homosexualité, la masturbation... et aussi la sexualité faisant usage de technique contraire à la fécondité (condom ou pilule contraceptive) doivent être aussi des questions de morale même s'il n'y a pas de violence.. Pour maintenir un acte dans le champ de la morale, il est structurellement nécessaire de l'interdire (le "criminaliser") par des lois plus ou moins naturelles (code religieux, code civil, etc.)... Chaque acte illicite ( parce que interdit par une loi naturelle, religieuse ou civile) devient un acte admit voire même encouragé par la morale si et seulement si la conscience personnelle, après avoir été ainsi mise en action, accepte ou impose de d'outrepasser la loi dans tel ou tel contexte de terrain. D'un autre côté, toutes les religions sont unanimes pour condamner très sévèrement (plus sévèrement que les écarts sexuels) le meurtre ou le suicide (qui est le meurtre de soi-même). Or nous savons que le préservatif est un moyen d'éviter la contamination par le virus mortel du SIDA, en ce inclus notre propre contamination. Habituellement la perception mûre de la religion impose l'usage de la conscience chaque fois que des lois morales ou religieuses sont en contradiction dans la pratique. Très souvent la réponse de la conscience est facile à trouver parce que les choix qui évitent les plus graves "péchés" ou "crimes" ou "fautes" sont des choix faciles à faire... Un chrétien par exemple se rappellera que Jésus admettait que la loi du shabbat (interdiction stricte de travailler le samedi) était une bonne loi utile pour sa société. Mais Jésus, travaillait parfois le jour du Shabbat lorsqu'il considérait en conscience que d'autres enjeux pouvaient ou devaient parfois être considérés comme plus importants que l'obéissance à cette loi... (Il est intéressant de constater d'ailleurs que Jésus n'a jamais essayé d'abolir les lois religieuses et civiles de son temps comme celle du shabbat... mais il les plaçait dans une juste perspective ce qui agaçait les pharisiens moins mûrs moralement.)
AIDS and ethic (Audioclip) (en)
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